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Berichte / Rapports

Seit dem ersten Urteil des EuropĂ€ischen Gerichtshofes (EuGH) zum harmonisierten Markenrecht sind bereits mehr als zehn Jahre vergangen. Dennoch bedĂŒrfen Grundfragen noch immer einer KlĂ€rung. Im Urteil CĂ©line SARL/CĂ©line SA (Rs. C-17/06) ging es einmal mehr darum, den markenrechtlichen Schutzbereich beim Aufeinandertreffen einer Marke und einer identischen Unternehmensbezeichnung auszuloten. Der Gerichtshof bestĂ€tigte seine funktionsbezogene Rechtsprechung, wonach eine Markenverletzung von vorneherein nur dann vorliegt, wenn das angeblich verletzende Zeichen «fĂŒr Waren oder Dienstleistungen» gebraucht wird und gleichzeitig die Hauptfunktion der Marke beeintrĂ€chtigt oder gefĂ€hrdet, indem es von den massgebenden Verkehrskreisen als Hinweis auf die betriebliche Herkunft verstanden wird. Der EuGH wies das vorlegende Gericht auch darauf hin, dass der Inhaber einer Marke einem Dritten nicht verbieten könne, seinen Namen im geschĂ€ftlichen Verkehr zu benutzen, sofern diese Benutzung den anstĂ€ndigen Gepflogenheiten in Gewerbe oder Handel entspreche. In welchen FĂ€llen eine solche Benutzung als «sittenkonform» hinzunehmen ist, bleibt allerdings auch nach dem jĂŒngsten EuGH-Urteil weitgehend ungeklĂ€rt.

Plus de dix ans se sont Ă©coulĂ©s depuis que la Cour de justice des CommunautĂ©s europĂ©ennes (CJCE) a rendu son premier jugement en application de la Directive d’harmonisation du droit des marques. Toutefois, des questions de principe doivent encore ĂȘtre clarifiĂ©es. Dans l’arrĂȘt CĂ©line SARL/CĂ©line SA (aff. C-17/06), il s’agissait de dĂ©limiter le champ d’application du droit des marques en cas de conflit entre une marque et un nom commercial. La CJCE a confirmĂ© sa jurisprudence basĂ©e sur une approche fonctionnelle de la notion de marque, en vertu de laquelle il n’y a lieu d’admettre une violation de la marque que si le signe litigieux est utilisĂ© «pour des produits et des services» et s’il porte en mĂȘme temps atteinte aux fonctions essentielles de la marque, ou est susceptible de causer une telle atteinte, en ce sens que les milieux concernĂ©s sont susceptibles de le percevoir comme dĂ©signant la provenance des produits ou services en cause. La CJCE a Ă©galement rappelĂ© que le droit confĂ©rĂ© par la marque ne permet pas Ă  son titulaire d’interdire Ă  un tiers l’usage de son nom dans la vie des affaires, pour autant que cet usage soit fait conformĂ©ment aux usages honnĂȘtes en matiĂšre industrielle ou commerciale. Toutefois, malgrĂ© cet arrĂȘt rĂ©cent de la CJCE, la question de savoir dans quels cas un tel usage peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme «conforme aux bonnes mƓurs» demeure toujours ouverte.

Fabienne Arheit / Simon Holzer | 2008 Ausgabe 7-8