Der EuGH hat sich in seinem Urteil vom 16. September 2008 in den Rs. C-468/06 bis 478/06 – GSK AEVE zum Parallelhandel mit Arzneimitteln positioniert. Das Urteil lässt eine Tendenz erkennen, den Arzneimittelherstellern entgegen zu kommen: Diesen muss erlaubt sein, so der EuGH, ihre berechtigten geschäftlichen Interessen zu schützen, auch wenn sie marktbeherrschend sind. Im konkreten Fall hat der EuGH entschieden, dass Bestellungen von Pharma-Grosshändlern nur dann ausgeführt werden müssen, wenn sie «normal» sind. Eine Lieferverweigerung bei Bestellungen für den Parallelexport ist demnach möglicherweise gerechtfertigt. Der Entscheid beleuchtet zum einen den Umgang des EuGH mit Art. 82 EG und lässt hier eine Aufweichung von Per-se-Verboten erkennen. Zum anderen berührt der Entscheid die Frage, welche Rolle das Kartellrecht im Pharma-Sektor und in anderen staatlich regulierten Bereichen spielen kann.

La CJCE a pris position au sujet du commerce parallèle de produits pharmaceutiques dans son arrêt du 16 septembre 2008 dans les affaires C-468/06 à 478/06-GSK AEVE. On peut y déceler une tendance à faire des concessions aux fabricants de produits pharmaceutiques: de l’avis de la CJCE, on doit leur permettre de protéger leurs intérêts économiques légitimes, même s’ils dominent le marché. Dans le cas concret, la CJCE a décidé que les commandes de grossistes en produits pharmaceutiques ne devaient être honorées que lorsqu’elles sont «normales». Dès lors, un refus de livraison pour des commandes destinées à l’exportation parallèle peut être justifié. La décision montre d’une part la manière dont la CJCE applique l’art. 82 CE et laisse apparaître ici une certaine flexibilité par rapport aux interdictions per se. D’autre part, l’arrêt traite de la question de savoir quel rôle le droit des cartels peut jouer dans le domaine pharmaceutique et dans d’autres domaines réglés par l’état.

Rupprecht Podszun | 2009 Ausgabe 3